La maison existante, construite en 1914, a de l'allure. Avec ses toits pentus et son architecture atypique, elle offre des espaces pleins de charmes mais exigus. Il s'agit donc de réaliser une extension afin d'aménager une pièce de séjour plus spacieuse d'environ 30 m2 et un jardin d'hiver pour abriter une collection de plantes exotiques.
Du fait de sa hauteur et son orientation, la maison fait trop d'ombre à l'emplacement imaginé au départ par le maitre d'ouvrage. La nouvelle construction viendrait interrompre la belle unité du jardin avec ses grands arbres qui filent derrière la grange.
Un autre projet voit le jour : inclure la grange dans le projet d'ensemble et la relier à la maison par une grande galerie-jardin. Un grand séjour puis finalement une chambre et une salle de bain sont créés à l'étage tandis qu'au rez de chaussée, le hors-eau hors-air et les attentes sont réalisés pour l'accueil futur d'un atelier de céramique et d'un petit logement indépendant sur deux niveaux.
La toiture et les murs de la grange sont légèrement rehaussés pour permettre le passage de la coursive, autorisant une reprise nécessaire de la maçonnerie devenue fragile à l'étage et une remise à l'échelle de la bâtisse par rapport à la maison. Une grande ouverture est réalisée en façade Est pour ouvrir la vue depuis le séjour sur la montagne majestueuse qui domine Die.
Des liens sont retrouvés entre les éléments bâtis et le jardin tout autour. Avec sa toiture indépendante, la grande coursive vitrée ouvrant au bout sur un balcon extérieur devient comme un trait d'union qui révèle les lieux. Les circulations sont rendues fluides et à travers la galerie, on est dans les deux sens transportés comme sur un grand ponton au-dessus du paysage.